1 aveu trouvé
Nous sommes sur la page 1 / 1
Nuami, 28 ans, Belfort
|
J'avoue que décider de reprendre une formation et de changer de branche, c'était une question de survie. Des entretiens d'embauche, j'en avais passé un certain nombre, et il y avait toujours la question plus ou moins clairement formulée : « avec votre profil, qu'est-ce que vous faites là ? ». J'avoue que quand je me suis présentée pour les tests de sélection, je n'en pouvais plus de me battre contre des moulins à vent. Alors, même si je pensais que cette fameuse question reviendrait, j'y suis allée. Je pensais aussi que je serais recalée. On ne me l'a pas posée. J’ai été prise. J’avoue que la première année a été difficile. Être la plus âgée, c'est perturbant. Pas les mêmes préoccupations. Décalage permanent. J’avoue que j'étais stressée, que j'avais peur de ne pas réussir. J’avais arrêté mes études quelques années, je n'avais plus l'habitude. Et puis, j'avais déjà raté trop de choses en trop peu de temps. Un échec de plus, je ne m'en serais pas remise. J’avoue que je n'ai pas compris pourquoi les amphis étaient si bruyants, pourquoi les autres étaient si lents. J’avoue qu'en ce début de deuxième année, je suis complètement démotivée. Redites et absence de contenu. Pourquoi une formation sur deux ans, si on n'apprend déjà plus rien ? J’avoue que je n'ose pas dire tout ce que je pense. Je me mets à la place des autres, c'est usant, quelqu'un qui se plaint. Pourtant, j'ai mal au ventre, j'ai mal à la poitrine et j'hésite. Tout plaquer ? Mais faire quoi ? Je suis arrivée là parce que je n'arrivais pas à faire autre chose ! J’avoue que j'ai peur, de ne pas plus être embauchée avec cette nouvelle corde à mon arc. Faut-il que je prenne sur moi pour faire une année de plus, juste pour m'assurer plus de débouchés ? Suis-je capable de tenir une année de plus ? Une année de vide ?
J’avoue que ce soir, c'est à R. mon ex, que je voudrais en parler. J’avoue que quand je suis partie, j'ai cru ne jamais m'en relever mais j'ai rencontré D. et tout le monde me disait qu'il fallait que je m'ouvre. J’ai essayé et je n'ai pas résisté à tout cet espoir dans ses yeux. J’ai utilisé toutes mes forces de lui faire une place. Il m'a tellement aimée, il m'aime toujours tellement. Je suis amoureuse et heureuse. J’avoue pourtant que quand je suis fatiguée ou triste, c'est vers R. que mes pensées vont. Il avait toujours les mots, et c'était tellement évident, tellement apaisant de me blottir dans ses bras. J’avoue qu'à chaque fois, j'ai honte.
|
Voir les autres aveux de cette personne - Envoyer cet aveu à un ami -
|
© 1998 - 2024 Javoue.com - tous droits réservés
- Haut de page
Développement assuré par Gilou
|