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| Edwige, 23 ans, Lyon |
| J'avoue que quand j'étais petite, je me suis bien amusée pour ma plus grande joie et au détriment de mes grandes soeurs ! Lorsqu'elles rentraient de promenade avant le retour de mes parents, je retirais la clé de la cachette et je fermais tous les volets de la maison. Elles m'appelaient, et moi je leur répondais en les narguant depuis une fenêtre inaccessible. Puis je refermais le volet et me précipitais pour ouvrir une porte. Je faisais du bruit pour qu'elles s'approchent suffisamment... Puis je refermais les volets aussi sec... J'ai toujours fini par perdre. Mais j'avais ma revanche : quand elles répétaient tout à mes parents, je niais. J'étais la petite dernière, gentille, jamais une sottise. (deux...) |
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| Edwige, 23 ans, Lyon |
| J'avoue que mes critères pour sélectionner mes futurs petits amis au lycée étaient bizarres ! Je les regardais longuement, et je me demandais : "toi, est-ce que tu ferais un bon papa ?" Et si je pouvais me figurer le beau jeune-homme riant avec un bébé dans les bras, c'est que c'était forcémént quelqu'un de solide : fort (4 kilos le bébé !), responsable (il l'assume). Ah oui, et pour continuer mon film d'antan : "Et malgré sa paternité, est-ce qu'il trouve encore le temps de s'occuper de moi ?" Ahlala, j'étais conne en ce temps-là... |
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| Edwige, 23 ans, Lyon |
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J'avoue avoir ri de mes voisins de plage. Arrive une famille de vantards à la plage. La famille par excellence : monsieur, madame, la soeur de madame et les deux enfants (un garçon, l'aîné bien sûr et la fille). Monsieur, chaîne en argent qui brille, madame, magnifique paréo rose fluo assorti à ses tongues à fleurs, roses aussi... Soignée la nénette. Madame se déshabille : oh, splendeur, un magnifique bikini gris métallisé (vous rirez quand vous verrez dans quelle branche travaille monsieur). Monsieur, dans toute sa splendeur, un torse poilu et l'accent du Sud. Tout ce petit monde s'installe et vient le moment de bavarder. Monsieur décide de laisser tomber les dames en bon macho et sort son portable, son signe de virilité à ce moment-là. Il appelle son garage et vas-y qu'il te rajoute des détails pour bien étaler sa puissance. Madame, elle, affiche ostensiblement sa féminité en bombant sa poitrine et en racontant à sa soeur les jupes-culottes qu'elle a trouvées au marché... J'en peux plus, je n'espère qu'une chose : que le maillot de bain métallisé fonde afin que le mari sorte son portable pour qu'un réparateur vienne et ramène tout ce petit monde dans un endroit ... où ils n'auront pas leur public ! |
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| Edwige, 23 ans, Lyon |
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J'avoue aimer analyser les gens que je croise dans la rue depuis plusieurs années. Mais certaines personnes offrent à la vue de tout le monde leur façon de fonctionner, il n'y a plus rien à découvrir. Elles deviennent caricaturales. Je me rendais en métro dans mon école il y a quelques années. Et il arrivait que je croise plusieurs fois la même personne, si bien que j'avais un suivi des histoires de certaines personnes, lorsqu'elles racontaient leur vie à des personnes qu'elles rencontraient. Je pense à une femme, la quarantaine. Une fois, elle racontait de manière passionnante ce qu'elle avait trouvé au marché : des soutiens-gorges et des culottes. Une autre fois, elle tombe sur un ancien camarade de classe, elle montre de l'intérêt, raconte sa vie, son fils, comme quoi elle était seule depuis... J'avais envie de rire, car je me disais, elle en raconte trop, montre trop ses sentiments... Mais en même temps, je la trouvais touchante. Ce n'était pas de la pitié que j'éprouvais pour elle. Elle ne savait pas que des fois, il faut savoir se taire... notamment à cause de gens comme moi qui écoutent ! |
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