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Bistouri, 20 ans, Rennes
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Il est temps de passer aux aveux... J'avoue qu'il y a quelques années, je me marchais à la tombée de la nuit dans un petit port de Bretagne. C'était l'été, une belle soirée, des touristes dans tous les coins, je ne me presse pas pour rejoindre ma famille sur les pontons. J'étais même absorbée par le souvenir d'un beau garçon qui m'avait souri à la marina plus tôt dans la journée. Je rêvassais ainsi quand une voix me parvint : « hey, vous êtes bien charmante, miss, avec votre pantalon blanc ! » Un groupe de jeunes en jogging, nonchalamment affalé sur un banc. Je leur avais à peine accordé un regard que je presse le pas la tête haute, outrée par une telle familiarité, me drapant dans ma dignité telle une tragédienne offensée. Je ne leur adresse pas un mot. Je pense : « Quels rustres ! Bande d'imbéciles en rut ! En plus ils sont trop cons pour désigner correctement les couleurs ! Mon treillis est beige, pas blanc... vraiment aucun vocabulaire...! » J'en étais à ce stade de mes réflexions quand je vois quelqu'un, que j'entendais marcher derrière mon dos depuis plusieurs minutes, me dépasser : une petite brune, 25 ans, en tenue de vacances, tongs, débardeur et … pantalon blanc ! Il ne m'a pas fallu moins de deux secondes pour comprendre : la « charmante miss » qu'on avait hélée, ce n'était pas moi, mais la fille qui marchait deux mètres plus bas... Il n'a pas fallu deux secondes non plus pour que mon ego se dégonfle comme un ballon de baudruche percé par une aiguille... Et j'ai bien été forcée d'admettre que malgré ma posture de fierté effarouchée, j'aurais aimé qu'on me témoigne de l'attention plutôt que de me sentir complètement invisible... Ca flattait mon ego de me faire aborder même si je me le cachais à moi même, et en définitive ma fierté ne se trouvait pas là où je le pensais... Aujourd'hui, je ris intérieurement en repensant à cet ascenseur émotionnel et à ma piteuse déception...
Sinon, tant que je suis là, j'avoue qu'une semaine d'examens blancs supers importants commence demain, que je suis très en retard dans mes révisions, que j'ai passé une bonne partie de l'après midi à lire des aveux et à rédiger le mien au lieu d'étudier... J'avoue que j'espère secrètement que l'adage « faute avouée à demi pardonnée » va se réaliser pour booster mon karma et faire que demain je réussisse cette dissertation qui s'annonce horrible...
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