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Ananas, 21 ans, Lyon
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Je viens pour avouer que je ne vais pas bien. Je voudrais avouer et que cela fasse tilt dans le cerveau des gens qui m'entourent. Je commence par avouer mes amours : je suis amoureuse de lui, il a dit être l'homme de ma vie, mon alter ego celui qui fera tout pour que je sois heureuse. Je ne l'ai jamais été, je n'ai été que l'outil de production de son orgueil. J'avoue qu'il est beau, qu'il est le mélange de Lenny Kravitz et de Ben Harper, j'avoue qu'il est très intelligent, mais trop. Il manipule tout le monde pour satisfaire ses besoins au point d'en perdre ses valeurs. Il a perdu la définition d'une femme, il est sûrement fou. J'avoue que j'y ai cru car j'ai peu confiance en moi et parce qu'il représentait mon idéal, grand, bronzé, intelligent, tendre, affectueux, doux, attentionné. Il l'a été pendant un mois. Les treize autres il a été un monstre. J'avoue que j'ai tout mis sur le compte des différences culturelles. Mais il y a deux jours, j'ai enfin compris que ce n'était pas ça, mais qu'il allait voir ailleurs. Mon dieu comme je souffre, moi qui ne m'aime pas, je me trompe incompétente, ridicule, grosse, moche et inutile. J'avoue qu'il a décuplé tout ça par la rencontre de sa maîtresse. J'avoue qu'il voulait coucher avec elle, mais elle a refusé. J'avoue que j'ai menti à mes parents, j'avoue que j'ai tout fait pour lui. J'avoue qu'il ne mérite pas tout ce qu'il a vécu. Mais est-il heureux ainsi ? Je ne l'espère pas. Oui, j'avoue que j'espère son mal, juste pour qu'il ressente un jour comme il est mauvais et comme il m'a détruite, et comme il m'a fait raté mon année universitaire, moi qui devait préparer un bon dossier d'entrée en master recherche. J'avoue que je pleure tous les soirs et que je suis tombée malade, je ne vais plus en cours et je reste à pleurer dans mon lit depuis des semaines. Il m'a trompé et le nie. Il me prend pour une andouille.
J'avoue que je dois faire du sport car mon squelette ne supporte plus mon poids, et que je risque bien des soucis.
J'avoue que je déteste mes colocs, qui me mènent la vie dure en voyant ma crédulité. Que chaque mot et chaque regard d'elles me tuent un peu plus. J'avoue que j'ai hâte de partir de cet appartement et que à chaque bruit de clé qui entre dans la serrure quand elles reviennent des cours, j'ai le coeur qui bat, comme si c'était le retour à l'enfer chaque soir. J'avoue que je compte entraîner ma méchanceté avec elles, car je n'ai plus que ça à faire pour me protéger. Je n'ai rien à perdre.
Il faut définir ce qu'est être méchant, ce sera un outil, de protection, lorsque je verrai que la gentillesse que je suis capable de créer ne fonctionne pas. Il pourrait exister d'autres formes de gentillesse mais la mienne ne fonctionne pas.
J'avoue que je suis heureuse avec toi, qui m'apportes tant de connaissances et de fraîcheur, mais j'avoue que je suis étonnée par certains de tes comportements immatures face à des querelles entre amis.
J'avoue que je voudrais me convertir à l'islam juste pour me sentir aimée par une communauté. J'avoue que de dire ça me fait pleurer, car je ne crois pas en dieu, mais que je meurs d'envie de faire partie d'un groupe d'appartenance. J'avoue que je voulais me marier avec lui, juste pour avoir ces mariages féeriques, j'avoue que je suis sur mon nuage et que je suis trop sensible.
J'avoue que ma mère s'inquiète pour moi et que je ne n'ai pas la force de la rassurer. J'avoue que j'ai des examens dans trois semaines et que je découvre les théories que maintenant. J'avoue que je n'ai plus d'argent sur mon compte mais que je continue à dépenser. J'avoue que je suis dans une mauvaise passe, et je dois m'avouer à moi-même que je dois sortir de cette vie.
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